Visiter l’île de la Cité

De l’île de la Cité, tout a commencé. Depuis les Parisii, ancienne petite tribu gauloise à qui la ville doit son nom, jusqu’aux rois de France, la Cité a été le témoin privilégié de l’histoire de Paris. Notre-Dame comme le palais de la Cité en sont les éléments les plus marquants. La cathédrale a elle seule résume l’histoire royale de Paris et même, toute l’histoire de France. Dans le palais se trouve la Sainte-Chapelle, construite à la demande de Louis IX, qui est le sanctuaire des reliques de la Passion du Christ, ce qui a conféré à Paris le rôle de seconde capitale de la chrétienté après Jérusalem durant le Moyen-Âge.

Depuis le Pont Neuf jusqu’au Pont Saint-Louis, visiter l’île de la Cité vous raconte près de mille ans d’histoire à ciel ouvert. Ses sous-sols, vous révéleront des histoires encore plus anciennes, en allant dans la crypte archéologique de Notre-Dame ou dans le sous-sol de la préfecture de Police.

Dans cet article, retrouvez l’histoire des sites touristiques les plus connus comme celle des moins fréquentés de cette île. Notre but est de vous offrir plusieurs raisons de faire quelques détours à la sortie de l’église la plus fréquentée de France, pourquoi pas avec un guide local pour tout voir, tout savoir.

Le meilleur moyen de visiter l’île de la Cité

La densité géographique des richesses historiques de l’île de la Cité en fait, le parfait lieu pour une visite des sites touristiques incontournables de Paris. En une demi-journée, vous pourrez facilement les voir pour le plus grand bonheur de tous. Sachez que pour vivre expérience aussi instructive que décontractée, et cela sans avoir à vous préoccuper du meilleur parcours possible, vous pouvez réserver vos places pour notre visite guidée de l’île de la Cité. Pour le jour et l’heure de votre choix, un guide local vous entraîne dans une expérience immersive unique. À bientôt.

L’histoire du roi Saint Louis

Bien que le souverain Louis IX ne soit né qu’après les édifications du Palais de la Cité et de Notre-Dame, il demeure intimement lié à leur histoire. Le petit-fils de Philippe II Auguste, roi qui fit construire le Louvre, fut couronné à l’âge de 12 ans. Jusqu’à sa majorité, c’est sa mère, Blanche de Castille, qui assure la régence et qui transmet au roi une éducation aussi stricte que pieuse.

Toute sa vie sera marquée par cette éducation qui influa grandement sur ses actions car pour le roi, il ne pouvait exister de véritable justice sans charité. Il déclarait d’ailleurs « je préfère que l’excès de dépenses que je fais soient faites en aumônes pour l’amour de Dieu qu’en luxe ou en vaine gloire de ce monde ».
C’est cette même foi qui le poussa à construire la Sainte-Chapelle, destinée à accueillir les reliques du Christ. Son esprit de chrétienté lui exigea de partir près de six ans pour la Terre Sainte alors aux mains des infidèles selon l’Eglise. Il lui fallait défendre lors d’une croisade le lieu où vécut le Christ.

En 1270, alors que le tombeau du Christ est à nouveau sous le contrôle des infidèles pour l’Eglise, il prend à nouveau part aux croisades. Sa nouvelle expédition fut cette fois de courte durée puisqu’il mourut de la peste moins de deux mois après son nouveau départ. Son corps est alors démembré pour en constituer des reliques et selon les dires de l’époque, des miracles se produisirent là où passa le cortège funéraire, depuis Tunis jusqu’à Saint-Denis.

Celui qui était roi est alors canonisé et élevé au rang des saints par le pape Boniface VIII en 1297.

D’un point de vue royal, il réorganisa l’administration, pris des mesures populaires pour mieux protéger son peuple, fit interdire les guerres privées et les duels judiciaires et condamna fermement les jeux de hasard, la prostitution, les blasphèmes et l’ivrognerie. C’est aussi grâce à lui si les trois pouvoirs se retrouvent sur l’île de la Cité : au Palais de la Cité se trouvait le pouvoir royal, le pouvoir judiciaire avec le Palais de Justice et le pouvoir religieux avec la Sainte Chapelle.

Visiter l’île de la Cité et ses sites touristiques

Pour appréhender la richesse des sites touristiques et pour commencer à visiter l’île de la Cité, remontons le cours de la Seine en direction de l’Est depuis le square du Vert Galant et le pont Neuf.

Le square du Vert Galant

À l’extrémité ouest de l’île de la Cité se trouve un petit square en contrebas du Pont Neuf. Le Square du Vert-Galant est en réalité à la hauteur originale de l’île avant qu’elle ne soit réhaussée, pour prévenir des inondations.

De forme triangulaire, il est issu de la réunion de trois petites îles : l’île aux Juifs, où furent brûlés les derniers templiers, l’île aux bœufs et l’île du Patriarche. Il tient son nom de l’homme représenté sur la statue équestre du Pont Neuf marquant l’entrée du square : Henri IV dit le Vert-Galant, en rapport avec ses nombreuses maîtresses malgré son âge avancé.

Il est agréable de descendre depuis le pont pour faire le tour de ce square qui, sous le saule pleureur à l’extrémité, propose une vue imprenable sur le palais du Louvre à droite et l’hôtel de la Monnaie à gauche. Loin du tumulte de la circulation, vous pourrez vous assoir les pieds au-dessus de la Seine et renvoyer le bonjour aux passagers des péniches en toute tranquillité.

Le Pont Neuf

Ce pont est loin d’être le plus récent de Paris, il est même le plus ancien. Seulement, à l’époque de sa construction, il proposait une expérience nouvelle, quelque chose dit de « neuf ». En effet, érigé en 1607, il fut le premier pont dénué d’habitations et muni de trottoirs pour protéger les piétons de la boue et des chevaux.

Il a fallu 29 ans pour construire le troisième plus long pont de Paris, à cause d’une interruption de 10 ans dans les travaux. Avant cet arrêt, le pont devait accueillir des habitations à l’instar des autres ponts parisiens. En ce sens, des caves furent aménagées dans les piles et sous les arches du pont. Seulement à la reprise des travaux, Henri IV préféra innover et voulu un pont sans maisons. Seules les nombreuses corbeilles que vous pouvez apercevoir abritaient des échoppes, et cela jusqu’en 1854.

La statue équestre d’Henri IV voulue par Marie de Médicis marque le point de réunion des deux parties du Pont sur l’île de la Cité. L’idée d’une telle statue, novatrice au début du XVIIème siècle, s’inspire de celle de Marc Aurèle dressée par Michel-Ange sur la place du Capitole à Rome. Celle que vous pouvez voir est une copie, la première version en bronze ayant été fondue pendant la Révolution.

La statue est par ailleurs orientée en direction du Palais de la Cité et de la Place Dauphine, prochain site touristique abordé lorsque nous vous accompagnons pour visiter l’île de la Cité par groupe de 2 à 6 personnes.

La Place Dauphine

La place lors de sa création par Henri IV est aménagée en l’honneur du futur roi Louis XIII dit le Dauphin*. La Place Dauphine fait alors partie de l’ensemble des quatre places royales de Paris**. Si sa forme triangulaire est due à son emplacement à la pointe de l’île de la Cité, son style architectural est très largement inspiré de la Place des Vosges. Le roi voulait que la place soit habitée par trente deux maisons identiques comportant trois étages : un rez-de-chaussée à galerie, deux étages carrés en pierre blanche et brique, et un étage de comble.

Pendant plus d’un siècle, la place ne présentait que deux passages dont le seul qui subsiste est celui à l’ouest et qui débouche sur la statue équestre d’Henri IV. C’est aussi là que se trouvent les deux derniers exemples de pavillons originels de la Place Dauphine comme voulus par le roi. Le passage sur la partie est fut démoli pour dégager la façade arrière du Palais de Justice (Cour d’Appel).

Proche du Louvre, la place Dauphine attira de nombreux artisans comme des orfèvres ou des graveurs, où aujourd’hui se trouvent des librairies, des galeries d’art et des restaurants.

*Ce titre était attribué au fils aîné du roi de France qui était alors l’héritier naturel de la couronne, jusqu’à son sacre.
**La place des Vosges, la Place des Victoires, la Place Vendôme et la Place Dauphine.

Visiter l’île de la Cité et son Palais emblématique

Le Palais de la Cité était la demeure principale des rois de France du Xème au XIVème siècle avant le départ de Charles V pour le Palais du Louvre. À l’image du reste de Paris, le palais s’est étendu très vite au fil des siècles vers l’ouest de l’île de la Cité. Du temps de Louis IX, le Palais était séparé de la Seine par un ancien mur d’enceinte du Moyen-Âge et par des maisons particulières. Prenant la forme d’un quadrilatère, bordé par le boulevard du Palais et la Cour de Cassation. L’ensemble des bâtiments étaient regroupés autour d’une tour donjon démolie en 1776.

Aujourd’hui, la grande partie du site est occupée par le Palais de Justice, et les vestiges de la résidence royale ne sont représentés que par la Conciergerie qui longe le quai de l’Horloge, au nord-est de l’île de la Cité, ainsi que par la Sainte-Chapelle.

La tour de l’horloge

Haute de 47 mètres, au croisement du quai de l’horloge et du boulevard du Palais à l’entrée du Pont au Change, il serait facile de penser que cette tour est immanquable. Pourtant cette tour pourrait résumer à elle seule le paradoxe de Paris : il y a tant de trésors autour de nous qu’on en oublierait presque de lever les yeux.

De section rectangulaire, cette tour est aujourd’hui connue pour abriter la plus ancienne horloge publique de Paris. Installée en 1370, dotée d’une cloche en argent en 1371, ce n’est qu’en 1418 que la Ville de Paris veille à ce que l’horloge comporte un cadran extérieur afin que « les habitants de la ville puissent régler leurs affaires de jour comme de nuit ».

Autour de son cadran, cette horloge ne manque pas de symboles. À droite et à gauche du cadran, se trouvent respectivement sous la forme de deux statues allégoriques, la Justice et la Loi. En haut, l’inscription latine est une allusion à Henri III qui fut roi de Pologne puis roi de France avant de recevoir la couronne céleste. Une fois traduit vous pouvez lire : « Celui qui lui a déjà donné deux couronnes lui en donnera une troisième ». Sur la plaque du bas, la traduction du latin indique que « Cette machine qui fait aux heures douze parts si justes enseigne à protéger la Justice et à défendre les lois ». La philosophie de Saint-Louis dans toute sa splendeur.

Au sommet de la tour lorsque vous viendrez visiter l’Île de la Cité, vous pourrez apercevoir un petit lanternon. Celui-ci contenait une cloche qui tintait pour prévenir la population d’un évènement marquant, comme la naissance et la mort d’un roi. La cloche retentit également lors du massacre de la Saint-Barthélemy (massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572).

La conciergerie

À l’époque de Louis IX, la Conciergerie était la résidence principale du roi et s’appelait le Logis du Roi. Cette partie du Palais de la Cité ne comportait qu’un rez-de-chaussée et un étage avec quatre pièces. C’est son petit-fils, Philippe le Bel qui fit agrandir le Palais. Aujourd’hui, les deux principales salles qui se visitent sont la salle des Gardes et la salle des Gens d’Armes. Cette dernière, composée de quatre nefs voutées en ogive, servait de réfectoire au très nombreux personnel employé au service du roi, soit environ 2 200 personnes.

Avec le départ des rois, l’activité judiciaire se développa et des prisons furent aménagées, notamment dans la Conciergerie. Considérée comme l’antichambre de la mort pendant le Tribunal Révolutionnaire, elle vit 2 585 personnes condamnées à mort en deux ans, et parmi ses plus célèbres prisonniers : Marie-Antoinette.

Le nom de Conciergerie fait suite au départ des rois pour le Palais du Louvre. En effet, la tâche de garder le Palais devenu une résidence honoraire et occasionnelle, fut confiée à un concierge. Le terme Conciergerie commença peu à peu à désigner à l’ensemble des bâtiments gardés par cette personne.

La Sainte Chapelle

Édifiée en 1248 par celui qui deviendra Saint Louis, la Sainte Chapelle se décompose en deux parties : la chapelle basse et la chapelle haute. Elle forme le plus époustouflant site touristique de toute l’île de la Cité. Elle a été conçue pour recevoir et abriter la couronne d’épines et certaines saintes reliques de la chrétienté achetées à Baudouin II, empereur d’Orient. Au-delà d’être un reliquaire, la Sainte-Chapelle portait un autre message : celui d’affirmer la légitimité dynastique du roi, afin qu’il soit montré comme le représentant de Dieu pour le royaume de France.

Encerclée par le reste du Palais de la Cité, elle s’aperçoit depuis les grilles du Palais de Justice où on peut voir sa partie supérieure.

D’un point de vue architectural, elle est un joyau de l’art gothique. La chapelle haute est presque entièrement vitrée dans un ensemble de couleurs dominées par le bleu. L’absence quasi-totale de murs renforce l’impression de lieu Saint où la lumière pénètre à profusion. Ces vitraux d’origines racontent l’histoire de l’humanité, depuis la Genèse jusqu’à la Passion du Christ sur près de mille cent treize scènes dont la lecture se fait de la gauche à la droite, et du bas vers le haut, ligne par ligne.

En quelques chiffres, la chapelle haute c’est : 670m² de vitraux en quinze verrières de 15,50 mètres de haut pour la nef et 13,70 mètres pour l’abside. De plus elle mesure 33 mètres de long, 10,70 mètres de large et près de 20 mètres de haut.
En trois mots : espace, lumière et couleur.

La chapelle basse est quant à elle composée d’un vaisseau central dont les proportions évoquent une crypte. Impression vite contrastée par la finesse des supports. Sous une hauteur de voûte de 6,60 mètres, le décor du plafond et des fines colonnes alterne les lys de France et les tours de Castille en hommage à la mère de Saint Louis.

Finir de visiter l’île de la Cité par la pointe Est

La crypte archéologique

Aménagée en 1980, la crypte archéologique de l’île de la Cité offre un panorama historique sous le parvis de Notre-Dame. Elle présente notamment plusieurs éléments d’époque gallo-romaine, comme un tronçon du mur du quai du port antique de Lutèce, une salle de thermes (bains publics gallo-romain) dont subsiste le système de chauffage et une partie du mur d’enceinte datant du début du IVème siècle.

Si on peut considérer qu’il y a peu de choses à voir, vous découvrirez de riches éléments d’histoire tout au long de la visite.

Le Parvis de Notre-Dame

Cette grande place de l’île de la Cité, sur laquelle la foule se presse tous les jours, propose pour vous faire patienter durant votre (courte) attente pour rentrer dans la cathédrale, plusieurs trésors qu’il ne faudrait pas manquer.

Tout d’abord, sur la partie sud, remarquez la majestueuse statue équestre en bronze de Charlemagne accompagné de deux leudes (membres de la haute aristocratie durant le haut Moyen-Âge). Installée en 1878, elle présente plusieurs anachronismes anecdotiques. En premier lieu, l’un des leudes (Roland) mourut en 778 alors que le roi, qui porte sa couronne d’empereur, n’a été sacré qu’en 800. Ensuite, Charlemagne porte le sceptre de Charles V qui n’apparut pour la première fois qu’en… 1364. Sur ce dernier, conservé au Musée du Louvre, une petite statuette représente Charlemagne assis sur un trône et coiffé d’une couronne impériale. Ces erreurs temporelles peuvent être considérées comme des clins d’œil à l’histoire.

Le saviez-vous?

Du fait de l’importance de Charlemagne dans l’histoire germanique, les allemands préservèrent la statue durant l’occupation.

Plus bas cette fois, remarquez devant le portail principal de la cathédrale, le point zéro des routes de France. C’est depuis ce point de référence que sont mesurées les distances entre Paris et les autres villes de France. Mais c’est aussi là que se trouvait l’échelle par laquelle montaient les condamnés à la potence.

Aussi nommée la place Jean Paul II depuis 2006, le changement du nom du parvis de Notre-Dame n’était pas du goût de tout le monde car jugé contraire à la laïcité. Venez nous donner votre avis lors de la visite guidée.

Notre-Dame de Paris

Au IVème siècle, sur la partie est de l’île de la Cité s’élevait une église dédiée à Saint-Étienne. Au siècle d’après, elle fut doublée par un sanctuaire dédié à Notre-Dame. Ce n’est qu’en 1160, que l’évêque de Paris décide alors d’ériger une nouveau sanctuaire afin de remplacer ces deux églises délabrées. C’est le pape Alexandre III qui en posa la première pierre. Il ne reste de l’ancienne église Saint-Etienne qu’une plaque au sol commémorative, signalant l’emplacement de son porche.

Les travaux qui durèrent près de deux siècles jusqu’en 1345, propose un ensemble architectural au style loin d’être uniforme.

Même avant la fin de sa construction, la cathédrale avait déjà vécu quelques grands moments comme en 1239 lorsque Saint Louis y entra pieds nus portant la sainte Couronne d’épines.
Parmi les autres événements marquants qui eurent lieu à Notre-Dame, citons : le couronnement en 1431 d’Henri VI alors roi d’Angleterre devenant roi de France contesté sous le nom d’Henri II, avant cela le mariage d’Henri IV avec la reine Margot. Napoléon Bonaparte y fut sacré empereur le 2 décembre 1804 tandis que le 12 novembre 1970, le président et fondateur de la Vème République, Charles de Gaulle y reçut des obsèques. Enfin le 30 mai 1980, le pape Jean-Paul II y présida une messe solennelle.

Aujourd’hui le monument le plus visité de France attire près de 13 millions de visiteurs annuels. Tous viennent pour admirer les rosaces, les vitraux, les gargouilles, les chapelles ainsi que la flèche qui culmine à 96 mètres. L’ascension des tours permet d’avoir une vue panoramique exceptionnelle sur l’ensemble de l’île de la Cité et le reste de Paris.

Incontournable pour toute personne qui souhaite visiter l’île de la Cité, que ce soit pour la première fois ou la centième fois.

Le Square Jean XXIII

Attenant à Notre-Dame, le square Jean XXIII nommé en l’honneur du Pape éponyme, permet d’avoir une vue incroyable sur la partie est de la Cathédrale. À l’écart de la foule, il offre de nombreux bancs pour se reposer et partir vers l’Île Saint Louis tout à l’est.
Il propose également une aire de jeux pour les enfants avec notamment un bac à sable et de nombreux parterres fleuris pour le plus grand bonheur de ceux qui ont besoin d’une pause bien méritée. Car oui, de par sa richesse historique et culturelle, visiter l’île de la Cité n’est pas de tout repos.

Notre-Dame, comme la majeure partie des églises, est en forme de croix. Le Square couvrant la partie sud et est de la cathédrale, deux œuvres d’art ont été installées suivant ces mêmes directions. Ainsi, sur la partie sud se trouve une imposante statue du Pape Jean Paul II et sur la partie nord vous pouvez admirer la Fontaine de la Vierge, les deux tournent le dos à Notre-Dame comme pour mieux s’ouvrir sur le monde et la lumière.

Le Square de l’île de France

Dans notre visite guidée, nous vous proposons de finir de visiter l’île de la Cité par sa pointe est où se trouve l’élégant petit square de l’île de France. Au XIVème siècle, ce terrain portait le surnom de Motte-aux-Papelards, à cause des nombreux détritus et gravats accumulés après la construction de la Cathédrale.

Plus tard, en 1687 est créé un premier jardin uniquement réservé aux hommes. Puis en 1868, le baron Haussmann y fait installer la morgue de la Capitale. Enfin, construit entre 1954 et 1964, le square surplombe le Mémorial des Martyrs de la Déportation. Sur la partie nord du square, proche du Pont Saint-Louis, un saule pleureur est dédié aux victimes du nazisme.

Visiter l’Île Saint-Louis

L’Île Saint-Louis est un lieu idéal pour la promenade et la détente, à l’abri de la foule qui visite tous les jours sa grande voisine, l’île de la Cité. En amont de celle-ci sur la Seine, cette île naturelle est un cadre absolument fabuleux, prompt à la découverte des quais de Seine. Ce n’est pas pour rien si de nombreuses personnalités s’y sont installées pour profiter de sa douceur de vivre. Il y règne une atmosphère légère, calme et empreinte d’histoire.

Ses nombreux hôtels particuliers lui ont même valu son surnom de l’île des palais. L’ensemble des immeubles dépasse rarement les cinq étages. L’île ne comporte que huit rues en plus de ses quais, ce qui lui confère cette ambiance de village, presque pittoresque, niché au milieu de Paris. Traversée d’est en ouest par la rue Saint-Louis en l’Île, elle mesure 525 mètres de long par 250 mètres de large et est reliée à directement à Paris par 4 ponts et à l’île de la Cité par le Pont Saint-Louis depuis 1630.

L’urbanisation de l’île Saint-Louis a été rythmée au gré des constructions et reconstructions de ces ponts, dont l’histoire est aussi celle de l’île qu’ils relient.

La visite guidée privée de l’île Saint-Louis

Imaginez que pendant que vous êtes en train de visiter l’Île Saint-Louis, un guide privée est là rien que pour vous et vos amis, vos enfants, vos parents etc… Il vous accompagne, vous raconte l’histoire des lieux, partage des anecdotes avec vous et vous conseille sur le reste de votre séjour. Et pas n’importe quel jour, mais bel et bien quand vous l’avez décidé! Réservez pour le jour et l’heure de votre choix cette visite guidée privée de l’autre île naturelle de Paris.

L’histoire de l’île Saint Louis

À l’origine, l’île Saint-Louis porte un autre nom : celui d’île Notre-Dame. Elle devait ce nom à ses propriétaires de l’époque, les Chanoines de Notre-Dame (membres du clergé attachés au service d’une église) qui la récupèrent peu après que le roi Charles II, dit le Chauve, l’offrit à l’évêque de Paris en 867. Elle n’avait pas encore la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. À proximité, en amont sur la Seine se trouvait une autre île, celle aux vaches. Ces deux îles, essentiellement recouvertes de prairies, étaient séparées par un chenal au niveau de la rue Poulletier, dans la continuité de l’enceinte fortifiée de Philippe Auguste.

Ce n’est que sous la régence de Marie de Médicis, en 1614, que commence la réunification des deux îles pour former l’île Saint-Louis. Le seul moyen alors d’accéder à la terre ferme de la rive gauche de Paris, était une passerelle au niveau de l’actuel pont de la Tournelle.

En 1630 est édifié le premier pont, le pont Saint-Louis qui relie la petite île de 11 ha à sa grande voisine. Si les lieux portent le nom du roi, c’est parce que selon les dires, il avait l’habitude de venir prier sur l’île aux vaches.

Une fois urbanisée, on a pu visiter l’Île Saint-louis

Une fois formée, l’urbanisation de l’île peut véritablement commencer, sous l’initiative de Christophe Marie dont le nom fut repris pour le Pont Marie. Le chenal étant comblé, l’île est entourée de quais afin de favoriser sa stabilisation et de l’aplanir au maximum. L’île est rehaussée comme la Cité afin de se prémunir contre les crues de la Seine.

La rue Saint-Louis de l’île forme l’épine dorsale des lieux. Avec ses rues perpendiculaires, l’ensemble forme un damier avec des voies de circulation se coupant à angle droit.

Complètement à l’est se trouve le square Barye, coupé du reste de l’île par le Pont Sully. Son pendant à l’ouest est la place Louis-Aragon (ci-dessus), pavée et abritant quelques bancs à l’abri des arbres et offrant une vue apaisante et époustouflante sur les quais de Seine. On se croirait seul au monde.

Les quais pour visiter l’Île Saint Louis

Aux nombres de quatre, ils racontent chacun une histoire. Le quai d’Orléans, du nom de Gaston d’Orléans et frère de Louis XIII, occupe la partie Sud-Ouest de l’île. Il devient le quai de Béthune, du nom de l’ancien ministre d’Henri IV, également duc de Sully qui a donné son nom au pont à l’Est de l’île, au niveau du pont de la Tourelle pour couvrir la partie Sud-Est.

Sur le flanc Nord, leurs alter-egos sont respectivement le quai de Bourbon, nom issu de la famille royal et le quai d’Anjou, tiré du frère de Louis XIV alors Duc d’Anjou avant de devenir…. Duc d’Orléans.

L’Église Saint-Louis-en-l’Île

Commencée en 1624 et terminée en 1726, l’église Saint-Louis-en-l’Île est dédiée à Saint-Louis, proche de l’endroit où il serait venu prier avant de partir pour les croisades. S’il a fallu plus de cent ans pour son érection, c’est à cause de l’accroissement soudain de la population à cette époque. Il fallut détruire la première église afin d’en construire une autre avec une plus grande capacité d’accueil.

De l’extérieur, remarquez surtout sa flèche qui surplombe une horloge atypique. C’est surtout à l’intérieur que les trésors de cette église se trouvent. Richement décorée après la Révolution Française, elle abrite un orgue somptueux depuis quelques années. Incontournable lorsque l’on vient visiter l’Île Saint-Louis.

Visiter l’île Saint-Louis et ses ponts

Pont Saint-louis

Pendant la cérémonie en octobre 1614, Louis XIII âgé de 13 ans, reçu une truelle d’argent ainsi que du mortier dans un bassin d’argent. Avant de poser la première pierre du pont, celle-ci fut scellée de cinq médailles d’or et d’argent. Pendant que la foule criait « Vive le Roi ! », ce dernier tapait à l’aide d’un marteau en argent sur la fameuse pierre.

Le pont actuel en fer est en réalité le septième pont reliant les deux îles. Mais ce n’est pas la faute du roi. Le premier pont en bois fut détruit en 1710 et portait le nom de Saint-Landry, ancien évêque de Paris. Le second pont, à nouveau en bois est le pont rouge, en raison de la couleur utilisée pour la peinture. Si celui-ci résista à la crue de 1740, il s’effondra après celle de 1795. Puis vint le pont de la Cité, essentiellement en chêne, où un impôt de 5 centimes était demandé pour la traversée à pieds. Celui-ci fut démoli en 1811.

Près de 30 ans s’écoulèrent avant la venue du premier pont Saint-Louis. Cet ouvrage d’art était une passerelle métallique suspendue et interdite aux véhicules. Il est remplacé au bout de 20 ans par le second pont Saint-Louis. Avec une arche unique, il permet aux bateaux de le traverser. Seulement, après un premier incident qui lui a laissé quelques traces, il est percuté par un navire de 1200 tonnes. La catastrophe rompt le pont qui sombre au fond de la Seine.

Le pont suivant est la passerelle provisoire qui restera près de 27 ans, avant d’être remplacée en 1970 par l’actuel pont tout en acier, ouvert seulement aux piétons et aux cyclistes. Il est très souvent habité par des artistes de rue durant les beaux jours. On ne peut que visiter l’île Saint-Louis ou l’île de la Cité sans passer par ce pont, ne serait-ce que pour la vue qu’il offre sur Notre-Dame.

Pont Louis-Philippe

Après la Révolution de Juillet, l’accession au trône de Louis-Philippe se doit d’être célébrée. Le dernier roi des français pose alors le 30 juillet, la première pierre d’un pont suspendu. Si à l’époque il n’avait pas encore de nom, il se fit appeler Pont de la Réforme après la révolution de 1848 et la fin du règne du roi jusqu’en 1852.

En 1860, il est détruit et remplacé par un pont de 100 mètres de long et 15 mètres de large pour faire face à l’augmentation du trafic.

Pont Marie

Un an avant la fin de la construction du pont Neuf, l’ingénieur et entrepreneur Christophe Marie veut être le responsable d’un pont en bois reliant les deux rives de la Seine en passant par l’île Saint-Louis. Cette initiative n’était plus adaptée pour par la Ville de Paris qui souhaitait désormais deux ponts en pierre, le pont Marie et le futur pont de la Tournelle.

Si la première pierre du pont Marie est posée en en octobre 1614, le même jour que les grands débuts du roi Louis XIII, celui-ci n’est achevé qu’en 1635, un an après le pont Saint-Louis.

Le pont Marie abritait des maisons jusqu’à une crue en mars 1658 qui faillit l’emporter. En 1667 lorsque les rénovations commencent, il n’est plus question d’installer de maisons afin de favoriser la vue sur la Seine. La jurisprudence paie en 1769 pour que dorénavant, aucune maison ne peut être construite sur un pont. En Septembre 1786 est ordonnée la démolition de l’ensemble des maisons sur les ponts de Paris.

Si en aval ou en amont du pont, vous avez l’impression que ses arches ne sont pas symétriques, vous avez raison, les cinq sont différentes le long des 92 mètres qu’il constitue. Les piles entre les arches abritent des niches qui sont toujours restées vierges de statue.

Vous le saurez !

Le pont Marie est le point kilométrique zéro pour toute la partie aval de la Seine.

Pont de Sully

Le pont de Sully a été construit lors des grands travaux haussmanniens en 1876. Et en réalité, ce n’est à l’origine pas un mais deux ponts qui ont été reliés par un bout du boulevard qu’ils supportent. Rive droite, vous pouviez apercevoir la passerelle Damiette qui fut détruite pendant la Révolution de 1848. Sur l’autre rive se trouvait la passerelle de Constantine qui s’écroula en 1872 lorsque ses câbles lâchèrent à cause de la corrosion.

Son nom vient de Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641) qui fut ministre d’Henri IV et qui habitait à proximité.

Contrairement aux autres ponts, il franchit la Seine avec un angle de 45° au lieu des 90° habituels. Cela lui permet, enfin surtout aux visiteurs, d’avoir une vue spectaculaire et dégagée sur les deux îles en aval.

Pont de la Tourelle

Le nom du pont de la Tourelle est un clin d’œil à une ancienne tourelle de l’enceinte de Philippe Auguste qui se trouvait sur la rive gauche. Le pont en pierre admiré depuis 1928, a remplacé celui construit en 1656 et démoli en 1918. Volontairement asymétrique afin de mettre en avant la dissymétrie de la Seine à cet endroit, il est composé d’une grande arche au centre et de deux petites qui relient les deux rivages.

Sur la pile sud, une statue de Sainte Geneviève, la patronne de Paris, se trouve sur un pylône de près de 15 mètres.

Pourquoi venir visiter l’île Saint-Louis

Ses multiples points d’accès offre à cette île une facilité déconcertante pour venir la découvrir. Dans l’ombre de sa voisine, l’île de la Cité et tous les sites touristiques historiques qu’elle propose, l’île Saint-Louis est plus calme, plus douce, plus reposante. Sur ses quais, il vous faut flâner. De ses trottoirs il vous faut profiter. Mais pour lever les yeux au bon endroit et voir tout ce qu’il y a à voir, il faut réserver vos places pour notre visite guidée de l’île Saint- Louis.

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L'auteur : François-Baptiste

Guide et rédacteur d’articles pour Keewego depuis 2018, j’ai eu le plaisir de rencontrer des visiteurs venus du monde entier avec qui le contact est toujours très bien passé.

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